Servantes des Pauvres

OBLATES RÉGULIÈRES DE L’ORDRE DE SAINT BENOÎT

Béatification : Session de clôture de la phase diocésaine du procès en béatification de Dom Leduc

Il y a 10 ans, le 3 septembre 2009, se tenait la session d’ouverture de la phase diocésaine du procès de béatification de Dom Leduc. Cette phase a trouvé sa conclusion le 12 décembre 2019 dans une salle de l’Évêché d’Angers, où se tint la session de clôture de cette partie de la longue procédure qui, si Dieu le veut, aboutira un jour à la béatification du fondateur des Servantes des Pauvres.

Ce 12 décembre, jour de la fête de Notre-Dame de Guadalupe, était aussi, coïncidence providentielle, le 10e anniversaire de la mort de Monsieur l’Abbé Jean-Michel Fabre qui, nommé par Monseigneur Bruguès, fut le premier Juge délégué à avoir travaillé à cette cause.

Le Tribunal diocésain se réunit donc, constitué de Mgr Emmanuel Delmas, de son Juge délégué qui a mené l’enquête, le Chanoine Jean Grelon, de Mr l’Abbé Branchereau, Promoteur de Justice, de Monsieur Jean Eliard, notaire, le déroulement de la session se passant sous la houlette attentive, précise, et néanmoins souriante de Monsieur l’Abbé François-Régis Moreau. Il s’agissait d’acter sous forme juridique, avec moult signatures, tampons et cachets de cire, que les 3 exemplaires des actes et pièces de l’enquête diocésaine étaient parfaitement identiques, régulièrement contrôlés, afin d’assurer à la Congrégation romaine pour la cause des saints de l’exacte conformité des deux exemplaires qui leur sont remis par Mr l’Abbé Moreau, avec l’original qui est désormais conservé aux Archives de l’évêché. Les 3 exemplaires étant fermés d’un ruban, et cachetés à la cire du sceau de Monseigneur l’Évêque.

Cette importante cérémonie marquait la fin de 13 années de travail d’archivistes, d’historiens, secrétaires et copistes. Elle eut lieu en présence de Mère Générale et son conseil, d’une trentaine de Servantes des Pauvres, et quelques laïcs, et s’acheva autour d’une bien agréable collation offerte par Monseigneur Delmas.

Reste maintenant à prier le Seigneur pour la poursuite heureuse de la procédure à Rome. Que Dom Leduc et Mr l’Abbé Fabre, entre autres, inspirent les instances romaines de leur mieux, pour notre joie ici-bas.

En route vers la Béatification ! Récit d’une jeune professe…

Dès la veille au soir, la Maison-Mère est en émoi : à la fin du dîner, nous découvrons sur la table de la salle du Noviciat 3 magnifiques boites réalisées sur mesure par Sr Marguerite Marie. Elles contiennent l’original et 2 copies des lettres et documents soigneusement choisis, recueillis, retranscrits, corrigés, vérifiés, numérotés, tamponnés et signés par les acteurs de la cause depuis 2006 : soit près de 2300 feuilles, auxquelles s’ajoutent un exemplaire du Manuel de la Règle et du Catéchisme liturgique de Dom Leduc ainsi que les biographies de Dom Meunier et Dom Oury. L’original, appelé processus, est destiné à rester dans les archives privées de Mgr Delmas. Quant au Transumptum, copie de l’original, et à la 2ème copie dite publique, c’est afin rejoindre la Congrégation de la cause des Saints à Rome qu’ils devront bientôt quitter la France. Mais cela ne sera possible qu’une fois les boîtes scellées !

Venons-en donc au jeudi 12 décembre.

Après d’ultimes préparatifs et une dernière réunion en nos murs des membres du tribunal, c’est le départ pour l’Évêché où doit se tenir la session de clôture. Une première voiture s’ébranle dès la fin du déjeuner, emmenant à destination les susdites boîtes, sous la garde vigilante de notre Mère Générale, de sa fidèle copiste Sr Benoît Emmanuel Marie, de Sr Marie Pauline et Sr Marie Lys. 1/2h plus tard et sous une pluie battante qui ne cessera pas, le gros de la troupe quitte à son tour Saint Sauveur : 4 voitures formant un convoi très spécial conduisent à l’Évêché le Conseil au grand complet, Rde Mère M.Françoise Monique, une délégation de 14 sœurs de St Sauveur et de Massabielle ainsi que le Père Aumônier, Mr A. Le Gac et Sandrine, une de nos malades. S’y adjoindront sur place deux sœurs de notre maison Ste Marthe et Mr Geindreau, membre de la Fraternité Spirituelle Dom Camille Leduc : ainsi, toute la famille des Servantes des Pauvres sera représentée à ce très beau moment de la vie de notre Congrégation.

La session va se dérouler dans la salle de réunion située au 1er étage de l’Evêché. De taille assez modeste, elle est occupée dans sa partie gauche par une grande table oblongue autour de laquelle cinq chaises ont été disposées à destination des membres du tribunal : au milieu du grand côté siègera Mgr Delmas, entouré à sa gauche par le Père Pierre Branchereau, promoteur de justice, et à sa droite par Mr le Chanoine Jean Grelon, juge délégué, et par Mr Eliard, notaire. Le siège de don François-Régis Moreau, pour sa part, ne fera que désigner, en bout de table, la place de son destinataire. En effet, ce dernier, en tant que postulateur, va diriger d’un bout à l’autre la petite cérémonie et ne s’assiéra que le temps de signer 3 ou 4 documents.

La partie droite de la salle est quant à elle séparée en 2 par une imposante armoire, de chaque côté de laquelle des chaises ont été placées à l’intention du public. Au fond de la pièce trônent, sur une petite table, les 3 précieuses boîtes; et sur une autre petite table à droite de la porte d’entrée est disposé le matériel nécessaire à la scellée : cire rouge en bâton, pistolet à colle pour faire fondre la cire, cachet en métal de Mgr, ruban, colle, ciseaux…

A 14h50, tout est prêt pour la cérémonie. Tout ? Non. Manque le postulateur, qui, toujours très posé, arrivera 5 minutes plus tard. On a pu alors entendre s’élever de certains fauteuils un discret soupir de soulagement…

Et à 15h sonnantes, l’horloge de la Cathédrale toute proche faisant foi, s’ouvrait la session de clôture de la phase diocésaine du procès de béatification du Serviteur de Dieu (et des Pauvres) Camille Leduc.

Elle commence par une très belle prière à l’Esprit Saint, lue par Mgr Delmas, dans laquelle nous invoquons l’aide du Divin Conseiller pour parvenir au but dans l’équité et la justice, sans erreur ni partialité, avec efficacité et dans la vérité. L’Evêque décrète ensuite l’enquête définitivement close par un décret qui, après signature en 3 exemplaires par tous les membres du tribunal, sera joint au contenu des boites. C’est alors au tour de Mr Eliard de présenter les actes du procès, validés ensuite par le promoteur de justice, le P. Branchereau, avant que le juge délégué, le P. Grelon, en confirme l’intégrité et l’authenticité. Le tout se déroule sous la conduite discrète du très stylé postulateur de la cause, don François-Régis Moreau, murmurant à l’oreille de chacun ce qu’il doit déclarer et signer au moment opportun. Il s’attirera à un moment un regard mi-inquiet mi-amusé de Mgr Delmas lorsque que celui-ci découvre tout à coup qu’il doit lire un texte en latin…tâche dont il s’acquittera d’ailleurs fort honorablement !

Vient ensuite la prestation de serment de chaque membre, qui, main sur la Bible, promet avoir fidèlement accompli l’office qui lui avait été confié ainsi que la conservation du secret sur la cause. Et après une dernière déclaration du juge délégué ordonnant l’inclusion de procès-verbal de la séance avec les actes originaux et les copies envoyées à Rome a lieu une ultime séance de signature.

Nous en arrivons enfin à la fermeture des boîtes! Dûment complétée, la 1ère, qui restera dans les archives privées de notre Evêque, est amenée sur la petite table prévue à cet effet. Don François-Régis adresse alors un signe de la main à la secrétaire de Mgr, Mme Christine Guéneau, afin qu’elle procède à la scellée. Devant son air hésitant et inquiet, Mère Générale vole à son secours et, avec l’aide de Sr Benoît Emmanuel M. et de Sr Marie Lys, entoure cette boite bleue d’un beau ruban jaune. Mme Guéneau fait alors couler de la cire rouge sur les extrémités du ruban, et invite Mgr Delmas à y apposer son sceau pendant une durée d’environ 30 secondes. En effet, en ouvrière zélée, Mme Guéneau s’était entraîné avant la séance et avait mesuré la durée nécessaire au refroidissement de la cire ! Sont ensuite collés sur le couvercle de la boite une feuille plastifiée indiquant le nom de la cause et le contenu de la boite, puis un document attestant sa fermeture sûre et définitive. Ces opérations de scellés et authentification sont répétées pour les 2 autres boites, la rouge recevant un ruban blanc et la blanche un vert.

Mgr Delmas remet ensuite les boites au postulateur, avec mission de les emmener à Rome. Il lui donne en même temps des lettres destinées au Cardinal Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints.

Après quoi a lieu une dernière déclaration du notaire. Celle-ci, lue en latin, provoque un rire discret de toute l’assistance lorsque, avec une prononciation française bien articulée, Ioannes Eliard, notarius, atteste de la fin de cette session de clôture !

Tout est accompli ! Dans une ambiance alors plus détendue et familiale, Mère Générale remercie Monseigneur et le Tribunal, et évoque la figure du Père Jean Michel Fabre, premier juge délégué de la cause, qui, par un de ces hasards sous lesquels se cache la Providence, avait été rappelé à Dieu exactement 10 ans auparavant, le 12 décembre 2009, 3 mois seulement après l’ouverture de la cause.

Ne reste plus alors qu’à fêter l’événement autour d’un délicieux goûter très délicatement préparé par Mme Guéneau et une de ses collègues dans la salle à manger située en rez-de-jardin. Rde Mère M.Françoise Monique a pu y déguster le verre de champagne qu’elle s’était promise de boire à cette occasion ! Elle a d’ailleurs été accompagnée par bon nombre des convives…Au cours de ce moment très fraternel, Mère Générale a offert à Mgr Delmas le DVD du spectacle du bicentenaire. Notre Evêque était assez ému de cette cérémonie : comme il nous le raconta, c’était seulement la 2ème fois qu’il apposait ainsi son sceau pour des scellés, la 1ère ayant eue lieu lors de la reconnaissance d’un miracle attribué au Bx Charles de Foucault. Ce temps fut aussi l’occasion de remercier tous les membres du tribunal et les acteurs de la cause pour le travail fourni pendant toutes ces années. Ils peuvent maintenant goûter un repos bien mérité! Repos relatif pour certains toutefois, car reste à trouver un postulateur à Rome et à y amener les 2 boites qui iront rejoindre les quelques 400 causes en attente à la Curie romaine…Ceci effectué seulement, l’on pourra considérer le travail comme parfaitement accompli !

En attendant, il nous incombe de faire connaître et prier toujours plus notre bon Père Fondateur, dans l’espérance qu’il réalise le miracle nous permettant de le voir sur les autels de notre vivant !

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