Retour sur le Triduum Pascal vécu en notre Maison-Mère
Ce jeudi saint, notre prière se fait fervente pour tous les prêtres, et nous avons le cadeau d’en accueillir deux pour la Messe du soir, dite ‘in Cena Domini’. Un séminariste syrien en 6ème année nous fait également la joie de sa présence pour toute la semaine sainte et seconde le célébrant pour la belle cérémonie du lavement des pieds ; les antiennes chantées nous font méditer sur cet exemple que le Christ nous laisse avant d’entrer dans sa Passion. « Je vous laisse un commandement nouveau, Aimez-vous les uns les autres, COMME je vous ai aimés » : voilà de quoi nourrir notre prière et nous accompagnons le Seigneur dans son agonie au cours de la veillée silencieuse au reposoir.
Vendredi matin, le chandelier triangulaire a pris place dans le sanctuaire avec ses 15 cierges de cire brune. Ils seront éteints les uns après les autres après chaque psaume, symbolisant le Christ, lumière du monde qui marche vers sa Mort pour nous apporter la Vraie Lumière qui jaillira au cœur de la nuit pascale. Victoire apparente des ténèbres qui n’auront pas le dernier mot, car… ‘Ô mort, où est ta victoire ?’ C’est ce dont nous essayons de témoigner auprès des malades soignés en ce jour.
En fin de matinée, un chemin de croix médité avec Mère Cécile Bruyère, Première Abbesse de Sainte-Cécile, réunit le Noviciat et nos sœurs de Massabielle dans leur chapelle, à cette heure où le Christ gravit le Calvaire. Dans l’après-midi, nous accompagnons notre Sauveur pendant l’heure sainte, nous unissant par l’oraison silencieuse à ses dernières heures sur la Croix, auprès de Notre Dame. ‘Stabbat Mater dolorosa’, nous fait chanter la liturgie à cette Heure qui a révolutionné le cours de l’univers. 15 heures : le Sang et l’eau jaillissent, et la Miséricorde se répand à flots sur le monde…
Ce soir, une petite assemblée se joint à nous pour la belle liturgie du Vendredi saint, notre prière se fait fervente pour le monde entier, grande prière ‘universelle’ en union avec toute l’Église. Les croix sont dévoilées, ‘voici le bois de la Croix… ! – Venite adoremus’ ; et notre adoration reconnaissante se traduit par la vénération de la croix au chant des impropères.
Samedi Saint, jour de grand silence et de paix ; nous attendons avec Notre Dame. L’office des ténèbres est comme une grande veillée auprès du tombeau.
Et ce soir, lors de la Vigile Pascale, jaillit avec ferveur, le grand ‘LUMEN CHRISTI !’ chanté avec enthousiasme par notre séminariste.
Le si bel Alleluia de Pâques s’avance, majestueux, montant d’un ton par trois fois. La cloche a sonné à la volée pour accompagner le Gloria, les fleurs, les cierges, les lumières font resplendir de beauté notre petite église : Oui, le Christ est ressuscité ! Là est notre espérance au milieu d’un monde qui ne sait plus où il va et veut l’ignorer. Et pourtant, c’est en Lui seul que nous trouverons toutes les réponses qu’il attend, Lui seul qui pourra étancher la Soif qui le dévore, par ses flots d’Amour et de tendresse jaillis de sa Croix.
‘Ils sont finis les jours de la Passion, suivez le Christ Ressuscité !
Que la joie de Pâques vienne inonder vos cœurs et que le Christ nous garde dans sa Paix près de Notre Dame à qui nous chantons avec joie,
‘Regina Caeli, laetare, alleluia,
Quia, quem meruisit portare, alleluia,
Resurrexit, sicut dixit, alleluia,
ora pro nobis Deum, Alleluia !