Monseigneur Gabriel Richi Alberti, Doyen de la Faculté de Théologie de l’Université Catholique saint Damase, de Madrid, est venu prêcher la première retraite de l’été à la Maison-Mère, du 7 au 13 juin. Le rythme d’une retraite alternant repos, temps de prière et conférences est bienfaisant pour les sœurs après une année de labeur apostolique. Ce fut aussi l’ultime préparation pour sœur Marie-Madeleine et sœur Jeanne-Maia avant leur profession perpétuelle.
Le thème de la prédication : « Regards croisés », était une belle invitation à scruter dans les Évangiles le regard de Jésus, regard du Fils qui passe sans cesse du Père aux foules. La source du regard du Fils est l’amour du Père qu’Il vient nous donner. Jésus lève les yeux au Ciel, vers son Père, et intercède pour nous, puis Il nous regarde, nous relève, nous console. « Sa beauté est faite pour charmer nos regards et ravir nos cœurs » dit Dom Camille Leduc. Chacune a été émerveillée de remarquer qu’il y avait tant de fois les verbes « voir » et « regarder » dans l’Évangile. La Servante des Pauvres doit à tout moment mendier ce regard de foi vers le monde auquel elle est envoyée, alors les Pauvres pourront trouver dans son regard la charité dont ils ont soif.
La retraite s’est achevée avec Saint Benoît qui nous a invitées à tout vivre sous le regard de Dieu afin d’être enracinées dans la confiance et l’Espérance.
Le vendredi 14, en conclusion de la retraite, les sœurs ont rénové leurs vœux au cours de la Sainte Messe. Puis l’entraide a été de mise pour préparer le grand jour de la profession perpétuelle du lendemain : préparation de la chapelle, jardinage, transport des repas, décorations, le tout dans un silence d’action de grâce… ! La classe de chant a été aussi l’occasion de redécouvrir la beauté du rite de profession.
Ce samedi 15 juin, c’est Monseigneur Marc Aillet, évêque de Bayonne, qui préside la Messe de profession entouré d’une belle couronne de prêtres et de charmants servants d’autel, neveux de Sœur Marie-Madeleine. Avec les familles, tous sont venus vivre avec nous ce moment unique d’Éternité qui scelle une belle Alliance avec l’Époux de nos âmes.
Rite des Vœux Perpétuels
Au début du rite de profession perpétuelle, le célébrant appelle nos deux sœurs par cette antienne : « Prudentes virgines ». La communauté les encourage avec joie en poursuivant : « aptate lampades vestras, ecce Sponsus Venit » : ‘Allumez vos lampes, voici l’Époux qui vient !’ ; sœur Marie-Madeleine et sœur Jeanne-Maia allument alors leur cierge et se dirigent vers le sanctuaire pour se donner totalement et pour toujours… « oui, je le veux,… je le promets… » : ces brèves réponses disent avec force leur volonté de répondre à l’Appel de Celui qui a murmuré au cœur de chacune : ‘Je t’aime d’un amour éternel’ ; appel à suivre le Christ désormais pour toujours dans notre famille religieuse, ce que vient compléter la lecture de leur charte de Profession, signée sur l’autel.
Cette liturgie nous unit profondément à l’Église du Ciel qui est présente tout spécialement dans le moment émouvant de la prostration de nos deux sœurs au chant des litanies des saints. La grande prière de Consécration les fixe à jamais dans cet état d’épouse, données pour toujours au Fils, et par Lui à la Trinité tout entière, et leur donne toutes les grâces nécessaires pour vivre cette grande grâce de la profession religieuse.
Cette journée de ciel se poursuit dans une belle action de grâce pour le OUI de nos sœurs, et celui, sans cesse renouvelé, de celles qui les ont précédées sur ce chemin, attirant à leur suite les plus jeunes, et notre prière se fait fervente auprès du Maître de la Moisson : que le Père continue d’envoyer des ouvriers et des ouvrières pour sa moisson dans toute l’Église, et en particulier pour notre belle mission de Servantes des Pauvres…
UT IN OMNIBUS GLORIFICETUR DEUS :
Afin qu’en toutes choses, Dieu soit Glorifié !